« Jean-Noël Sarrail est un personnage surprenant. Ses itinéraires professionnels si opposés sur notre bonne Terre ronde finissent par se rencontrer, comme se retrouvent deux amis inséparables. Inspiré et aspiré par l’Univers dont il se nourrit, cet astronome à la quarantaine entamée ressemble à un éternel « ado ». Il suffit de le voir se déplacer dans la Cité de l’Espace, un de ces lieux de travail, pour comprendre combien il est passionné pour ce qu’il semble perpétuellement découvrir. Dans ce lieu du savoir, il savoure ces instants de partage de la connaissance avec ceux qui s’émerveillent de notre Terre, de notre Lune et de ce grand vide sidéral qui les entoure. Jean-Noël Sarrail en astronome, en rédacteur de livre pédagogique, c’est une chose… Il existe pourtant un autre Jean-Noël, professeur de musique, auteur et compositeur. Certains le connaissent en musicien. Il y a une dizaine d’années, avec un sublime « Ils ont perdu leur soleil », il ouvrait une brèche dans la nouvelle chanson française. Il offrait alors une ode à la douleur, qui alliait les hommes aux astres. Pourtant il y eut une longue éclipse, presque un trou noir pour quelqu’un qui possède une voix d’exception et qui la perd… Aujourd’hui ses cordes vocales ont été « réparées ». Jean-Noël n’est pas devenu une star. Il anime des conférences/concerts en trio. Marie-Françoise Mercier au violoncelle et Luc Vermander à la flûte traversière accompagnent son piano, sa voix, ses compositions : « Clair de Terre », « Couleur de Lune » et autres morceaux issus de son dernier album. Son rêve, c’est de travailler sur « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry. Dans la nuit du Lauragais, il déplie son télescope pour accorder son chant à celui de la Lune et des étoiles. »
Thierry Gausserand – La Dépêche du Midi – 2001